Bienale du Havre
Abdelkader Benchamma
Ce sont d’immenses paysages aux murs et aux plafonds qui oscillent entre abstraction et figuration. Composés aux feutres et à l’encre noire sur des supports, habituellement blancs, ils interrogent l’origine et la nature d’un dessin qui, grâce à un tracé habile et virtuose du crayon, consiste à construire une masse gazeuse ayant la merveilleuse particularité de donner l’illusion d’un devenir liquide et parfois même solide. Qu’est-ce que la matière d’un trait semble se demander Abdelkader Benchamma ?
La réponse de l’artiste consiste à nous proposer un ensemble de dérèglements moléculaires en expansions permanentes qui, tel l’aliment blanc de Robert Malaval, sortirait de son support pour recouvrir et absorber tout ce qui l’entoure. Un dessin, à la fois rapide et nerveux, toujours simple et extrêmement complexe qui échappant à la contrainte ordinaire des deux dimensions deviendrait tout à la fois, gravure, sculpture, installation pour composer le fabuleux récit, toujours renouvelé, de la création du monde.
By HbrunO
france
Dej si sklenku, nevíš co tě čeká venku.